Louis Claude de Saint Martin

Louis-Claude de Saint-Martin, figure importante du 18e siècle, est jusqu’à nos jours, la figure prépondérante du Martinisme et de sa “Voie Cardiaque”.

Ce sont sans aucun doute ses écrits, sous son pseudonyme du “Philosophe Inconnu”, ainsi que sa présence charismatique dans la cour des Nobles de l’époque et auprès des cercles de Philosophes, qui lui vaut sa grande renommée, et avec raison. Doté d’un esprit brillant, ainsi que d’un profond et ardent désir spirituel, Louis-Claude de Saint-Martin se distinguera notamment par la promotion de ce qu’il appelle “la voie cardiaque”, et qui désignera par la suite une partie intégrante et importante du Martinisme. 

La voie cardiaque se distingue et s’oppose au premier abord à la voie gnostique. Le premier est basé sur le ressenti, l’expérience intérieure, le sentiment du divin en soi et autour de soi, le sentiment d’élévation du cœur vers la lumière, et l’exercice de la charité, et de la fraternité. La voie gnostique, quant à elle, est basée sur la connaissance divine, la compréhension des mécanismes qui soutiennent l’Univers et qui sont à la base des “miracles”. Le Gnostique est capable d’expliquer le pourquoi des choses, et par conséquent, de mettre en pratique ces mécanismes invisibles et de reproduire à volonté leurs effets. Cependant il est aisé de comprendre que le Gnostique est nécessairement un Mystique, car la véritable connaissance n’est accessible que par l’expérience et le contact avec les mondes divins. Par ailleurs, ce n’est pas toujours le cas du Mystique, dont l’expérience non éclairé par la compréhension et la connaissance, peut aboutir à un égarement de la raison au détriment de sentiments et d’émotions qui souvent, sont empreints des filtres de la lumière astrale. 

Saint-Martin s’intéressa très tôt à la spiritualité, et ses recherches le menèrent jusqu’à Martines de Pasqually et l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus-Coens de l’Univers.  

Les rituels et les initiations de Martines de Pasqually éveillèrent en Saint-Martin sa flamme spirituelle, et cet éveil fut si important qu’il devint par la suite le secrétaire personnel de Martinès, et celui de l’Ordre des Élus-Coens. Lui, avec Willermoz, formèrent le coeur des Élus-Coens, et sont jusqu’à présent, considérés comme les 3 fondateurs du courant Martiniste. 

Cependant même si les rituels de Martines et les miracles qu’il produisait donnèrent à Saint-Martin la preuve tangible de la Haute Spiritualité des actes théurgiques et de l’existence des plans divins, Saint-Martin ne pouvait s’empêcher de se questionner sur la légitimité des rituels et de la voie opérative pour atteindre Dieu et les plans divins. 

Il prit donc ses distances avec son Maître et les Élus-Coens, et se consacra à ses oeuvres littéraires, à l’étude de la théosophie et à l’approfondissement de sa spiritualité, riche de son expérience acquise auprès de son Maître, et de l’Initiation qui lui a été transmise.

Plus tard, après la mort de son Maître, il créa à son tour le “cercle des Philosophes Inconnus”, un groupe fermé, dans lequel Louis-Claude de Saint-Martin transmettait ses enseignements et surtout, l’initiation qu’il avait reçu de Martinès de Pasqually, conscient de l’importance de recevoir ce germe de lumière pour comprendre correctement les mystères de Dieu. C’est grâce à cette transmission de Saint Martin, que l’Initiation s’est transmise depuis Martinès de Pasqually jusqu’à nous, de personne à personne et de façon ininterrompue. 

Pour plus d’informations sur sa vie et sa dimension profane, nous vous invitons à consulter la page wikipédia qui lui est consacrée, et qui est très bien faite.