Don Joachim Martines de Pasqually

Le Martinisme est un noble courant initiatique qui prit naissance au 18è siècle, en France.  À cette époque le domaine ésotérique foisonnait et ses membres étaient très actifs et dévoués. De nombreux groupes, associations ou Loges de caractère symbolique, magique, théurgique voire alchimique étaient en fonction, souvent secrètes ou discrètes. Plusieurs d’entre elles étaient en contact ou interreliés  les uns avec les autres, ce qui favorisait énormément le développement et le rayonnement de la philosophie mystique et spirituelle à cette époque un peu troublée.

C’est dans ce contexte que prendra naissance un des plus beau et puissant courant initiatique à ce jour, qui prendra refuge plus tard au sein de l’Ordre Martiniste.

À Cette l’époque, Martines de Pasqually est détenteur par son père d’une lettre patente Maçonnique. Cependant, plutôt que de créer une énième Loge Maçonnique, son ambition est d’insérer au sein de la Grande Loge un second niveau axé exclusivement sur la haute magie et théurgie opérative. Cette lettre patente lui permit donc de créer un niveau qu’il nomma l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coens de l’Univers, et qui devint par la suite L’Ordre initiatique de Martines de Pasqually. Ce nouveau degré au sein de la Maçonnerie pouvait lui permettre d’instaurer une vision et une pratique cérémonielle différente de la Franc-Maçonnerie, plus philosophique, mystique et spirituelle, incluant des pratiques et expériences hautement Magiques, théurgiques et Mystiques, ainsi qu’une théosophie intégrale sous le couvert d’un symbolisme judéo-chrétien.

L’Ordre des Élus-Coens fut l’un des plus puissants et des plus influents pour son époque. Épaulé par ses deux Émules, Louis-Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz, Martines de Pasqually réunissait autour de lui l’élite des initiés, incluants les Hauts-gradés Maçons, les Alchimistes et Thaumaturges de l’époque. Nombreux sont ceux qui firent partie de son Ordre, en particulier pour la pureté de la Théurgie qui s’y opéraient. On trouvait au sein de l’Ordre des Élus Coens, un degré de spiritualité authentique et supérieur, qui était inexistant dans la plupart des Ordres et Sociétés de l’époque, et même encore aujourd’hui. Cette force spirituelle fit la renommée de l’Ordre de Martines de Pasqually. Cette Force n’était cependant pas la propriété de cet Ordre, de sa doctrine ou même de Martines. Elle était véhiculée par le courant spirituel dont Martines était le dépositaire. Ce même courant fut transmis à ses disciples au sein des initiations hautement magiques, symboliques et théurgiques. Recevoir une initiation théurgique, c’est donc recevoir ce germe de lumière originel, issu et participant des plans divins, germe Sacré qui permet la réalisation des œuvres divines dont étaient doués Martines de Pasqually et les initiés de son Ordre des  Chevalier Maçons Élus-Coens de l’univers. Nous sommes ici bien loin de la magie et phénomènes astraux communs. Nous parlons ici de très haute fréquence magique et théurgie, de communion céleste avec le Christ, de résonance avec des plans hautement divins, complètement indépendants du plan et de la lumière astrale.

L’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coens de l’Univers s’est renforcé par les apports importants des deux autres piliers de l’Ordre : Jean-Baptiste Willermoz, Franc-Maçon de haut degré apporta une structure et un aspect beaucoup plus gnostique à l’Ordre de Martines, tandis que Saint-Martin contribua à développer une approche mystique des travaux de Martines. L’Ordre des Élus-Coens était alors complet.

Louis-Claude de Saint-Martin, comme mentionné, était d’une nature plus mystique que gnostique, Celui-ci se questionna sur l’aspect sophistiqué des travaux rituelliques de Martines. Pour lui, il suffisait simplement de se recueillir et prier afin de « ressentir » le courant divin, et et de vivre pleinement une communion avec le divin. C’est ainsi qu’est apparu la « voie cardiaque ». C’est la voie du cœur, celle de la charité de l’amour et de l’entraide, des sentiments nobles et vertueux. Cependant elle ne suffit pas à elle seule à opérer la fameuse communion céleste, appelée encore « acte de réconciliation » chez les Élus-Coens. Ce n’est pas anodin si, depuis les temps les plus anciens, l’Homme se sert d’outils sacrés et consacrés, ainsi que de la gestuelle accompagnée de paroles particulières pour s’élever vers le divin. Ces actes ont un effet direct sur l’invisible, par le principe universel des vibrations qu’elles émettent, et lorsqu’elles sont agencées correctement, elles permettent de mettre en marche un mécanisme sur les sphères invisibles qui est indispensable à l’élévation spirituelle de l’initié. C’est la dimension gnostique de l’initiation, c’est-à-dire la compréhension des mécanismes et des lois invisibles qui sont la cause des phénomènes spirituels et occultes. Un initié complet est à la fois un mystique et un gnostique, et tout Ordre Initiatique digne de ce nom doit nécessaire permettre le développement de ces deux voies, qui constituent symboliquement les deux colonnes du sanctuaire intérieur de l’initié.

À la mort de Martines de Pasqually, les initiations continuèrent de se transmettre traditionnellement, de personne à personne, notamment par l’entremise du cercle fermé de celui qu’on appellera le « Philosophe Inconnu », c’est-à-dire Louis-Claude de Saint-Martin.

Pour plus d’informations sur sa vie et sa dimension profane, nous vous invitons à consulter la page wikipédia qui lui est consacrée, et qui est très bien faite.